samedi 9 septembre 2023

Assertivité

Assertivité

Créée le mercredi 14 septembre 2022

Un peu d'histoire


Apparue dans les années 1950 à l'initiative du psychologue américain Andrew Salter,
elle permit à la population noire de s'émanciper de la ségrégation au cours des années 1960.

Une politique générale sous le nom de "affirmative action" a mis en application des quotas en faveur des afro-américains.

Cette disposition a eu pour conséquence de placer des personnes de couleur dans des positions inhabituelles.

Des salariés noires très bien formés disposant de diplômes adéquats pour occuper des fonctions de cadres, se son retrouvés en face d'équipes constituées de collaborateurs blancs.

Pendant toute leur éducation, ces cadres ont toujours connu une domination blanche et de fait, ils se sont adaptés par fatalisme.

C'est pourquoi il a fallu trouver une méthode simple, c'est à dire, utilisable sur le terrain et rapidement assimilable par les cadres pour leur donner confiance.

La prise de fonction


Cette étape cruciale dans le déroulement de la carrière de n'importe quel cadre, comporte pas mal d'obstacles.

Le fait d'avoir des connaissances validées par des diplômes ou encore de l'expérience dans un domaine de l'entreprise, ne donnent pas forcément les aptitudes à manager.

Le management nécessite le passage de consignes avec collaborateurs, la négociation avec les autres services et ses pairs.

Tout cela s'effectue par la voie de la communication.

Encore faut-il savoir avec qui on a affaire ?

On ne communique pas de la même façon dans toutes les situations ou avec des personnes ayant parfois des cultures différentes.

Ceci demande à se repérer; à interpréter
les conditions et les circonstances des situations, mais surtout à prendre en compte l'état du comportement qui y est associé.

Les situations compliquées


Les situations ou les évènements que nous vivons s'accordent avec notre comportement.

Nous sommes en colère quand une frustration forte vient perturber le déroulement normal de notre vie; un procès pour mauvais stationnement ou encore le chien qui aboie à 1h00 du matin et vous empêche de dormir.

Bref notre comportement n'est pas une constante, dès lors il faudra en tenir compte pour bien communiquer.

Si au réveil de votre nuit agitée (par les aboiements du chien) votre femme vous demande d'aller exceptionnellement chercher les enfants à l'école. Vous risquez fort de répondre d'une façon un peu abrupte voire agressive.

Imaginez la réaction de votre épouse. Elle vous répondra de la même manière avec laquelle, elle s'est sentie agressée.

Nous voilà dans une situation qui peu se compliquer !

Comment gérer ?


Le plus simple serait de vous dire de garder votre calme.

C'est bien évidemment ce qu'il faut faire !

Comment y arriver ?

On ne change pas en un jour, il suffit pour cela de s'entraîner un peu tous les jours. Un peu comme un athlète qui veut aller aux Jeux Olympiques.

Il n'est pas devenu athlète de haut niveau en se levant un jour au matin (surtout si le chien à aboyer;) ) mais bien en essayant encore et encore jusqu'à obtenir le résultat de ce qu'il espérait.

L'assertivité demande se genre de travail au quotidien pour obtenir de bon résultats dans sa communication.

Pour commencer, nous allons identifier les 4 comportements de base avec leurs avantages et leurs inconvénients.

De cette manière nous pourrons mieux les maîtriser et nous en servir à bon escient.

Bien se connaître


L'intérêt de la connaissance de son comportement de base dans la communication constitue un avantage certain pour entretenir de bonnes relations.

L'état d'esprit lors de notre communication participe à ce qu'on appelle le bruit du message.

Cette dénomination implique la perturbation crée par notre comportement sur la diffusion de notre message.

On ne peut couper la liaison entre les évènements de notre vie quotidienne et notre positionnement intellectuel.

Lorsque vous avez subi un accident de la route, par exemple vous avez renversé un cycliste lors de la prise d'un virage, après le passage au vert du feu.

Le cycliste avait seulement quelques contusions à la jambe, mais rien de particulier.

Cependant, le bruit du choc et la vision de la personne geignant à terre, vous a plongé dans une sensation de culpabilité et mal être.

Si après cet évènement vous engagez une négociation difficile. Il est fort à parier que vous échouerez dans l'atteinte de vos objectifs. Votre tête est ailleurs !

Elle est aux pensées des conséquences plus graves que vous auriez pu provoquer, aux ennuis avec l'assurance, avec la police au retard de ce rendez-vous important pour vous....

Tout cela crée un comportement de type "passif", c'est à dire que vous vous trouvez dans une position plus vulnérable.

Le comportement de base


Il correspond à celui que nous avons adopté au cours de notre vie quotidienne.

Tout au long de notre vie, qu'elle soit privée ou professionnelle, nous développons une attitude en phase avec les situations affrontées.

Les expériences de notre vie façonne petit à petit notre personnalité et notre stratégie face aux situations.

Devant un policier, tout le monde sait qu'il n'est pas souhaitable de crier ou de le tutoyer. Ceci provoquerait l'ire du représentant de l'ordre ! Et donc, une succession d'autres problèmes non gérables.

De manière générale, nous adoptons un comportement dit assertif.

Nous reviendrons plus en détail sur le descriptif.

Mais pour l'instant, il faut simplement retenir qu'il est au centre d'une relation "Gagnant-Gagnant".

Tout en conservant sa personnalité propre, en refusant éventuellement les contingences d'un environnement de communication inapproprié, du moins pour nous.

Les comportements de l'assertivité


L'assertivité demande la connaissance de 4 comportements de base pour entreprendre une communication "Gagnant-Gagnant".

Le comportement PASSIF


De quoi parle-t-on ?

Un passif à "l'état pure" n'existe pas ou alors cela devient un cas pathologique.

Les caractéristiques d'un passif sous la lorgnette de l'assertivité, se remarquent de la manière suivante:

-Pas ou peu de prise de décision.
-Atonie face aux activités
-Manque d'ambition
-Discrétion en toutes choses, il peut même arriver que l'on "oublie" la présence d'une telle personne !

Si on caricature, on se trouvera en présence d'une personne qui ne possède pas d'avis, pas de personnalité, pas de motivation, pas d'envie, bref quelqu'un de difficile à gérer.

En effet, comment entrer en contact ou négocier avec une personne amorphe ?

Essayez et vous comprendrez toute la difficulté !

Dans la vie de tous les jours on ne rencontre pas forcément une personne avec un caractère comme celui-là.

Cependant il en existe et il faut en tenir compte dans la régulation de votre communication.

Sans cela vous risquez de perdre votre temps à essayer de convaincre ou pousser cette personne à agir, alors qu'elle ne le désire pas.

Notre objectif dans le domaine de l'assertivité est de trouver le moyen de satisfaire, l'émetteur et le récepteur.

Pour cela il faut passer par une opération de négociation.

Les avantages du PASSIF


Le passif ne prend pas de responsabilité, du coup, il n'est responsable de rien et il n'est pas pris en défaut. Il évite ainsi l'échec et se donne l'avantage de réussir ce qu'il fait.

Il n'est pas très avenant, les personnes en position de demande service auront plus facilement voir un sympathique qu'un passif.

Il ne subit pas la pression de la gestion de conflit car il évite avec soin, tous les malentendus. Il ne s'oppose pas et aucune circonstance.

Il limite son stress par sa discrétion dans la prise de participation aux actions délicates ou stratégiques.

De part l'attitude face aux personnes, le passif ne sera pas interpellé par ses collègues car considéré comme peu fiable.

Les inconvénients du PASSIF


Il ne sera pas ciblé comme un collaborateur efficace et ne sera pas reprit dans les promotions statutaires.

Un sentiment d'impuissance peut petit à petit prendre naissance quand les autres envahissent sa zone d'influence. Cet état a tendance à se prolonger vers la dépression.

Il peut se trouver au cœur de la focalisation des mauvais résultats d'actions.

Il peut également se retrouver au milieu d'une pression exercée par des agressifs qui en font leur "proie" favorite et donc subir un stress de frustration.

La progression de carrière se trouve souvent compromise par le manque de communication (pas de création de réseau). De même, le n+1 aura beaucoup de difficultés à confier des tâches à responsabilités.

L'incapacité à prendre des décisions, pousse les autres à diriger la vie d'un passif, jusqu'à être totalement dépendant. D'un point de vue extérieur, cela apparaît comme une symbiose entre deux personnes. Mais si nous observons de plus prêt, nous identifions rapidement une relation de dominant à dominé.

Conclusions


La description de ce premier comportement vu au travers d'une caricature, donne une idée des conséquences possibles.

Nous utilisons tous, à un moment donné ce type de relation. Lorsque nous ne pouvons exprimer notre pensée, comme par exemple, lors d'une interpellation considérée comme injuste par un agent de police.

Gérer un passif pour un manager devient une tâche insurmontable, si celui-ci ne s'engage pas dans la voie de l'amélioration personnelle.

Le danger pour le manager vient aussi notre tendance à la facilité. Nous utilisons alors le passif pour servir nos propres objectifs, sans avoir d'objections.

Dans ce cas, au final, cela peut se retourner contre nous car nous ne sommes plus habitués à défendre nos buts. De plus, nous ne pouvons pas obtenir de soutien efficace de la part d'un tel collaborateur.

Il devient important, dans le cadre de l'assertivité de bien connaître les avantages et les inconvénients pour en tirer les conséquences positives ou négatives.

L'agressivité comme comportement de base


L’agressivité nous permet de défendre nos droits mais, ce faisant, nous violons ceux des autres.

Ce comportement a pour but essentiellement de dominer et d’abaisser les autres.

La personne agressive veut établir son pouvoir, tout en forçant une autre à perdre le sien.

Elle attache peu d’importance à la communication dans les deux sens, au choix du moment et aux répercussions à long terme.

Nous sommes tous des agressifs en puissance


Lorsqu'il ne constitue pas le comportement dominant, il surgit lorsque nous nous mettons en colère. Nous ne nous maîtrisons plus et nous avons tendance à nous "lâcher".

C'est pourquoi, les managers doivent, en toutes circonstances, maîtriser leurs nerfs. Comme vous le verrez dans la rubrique ci-dessous "inconvénients" les conséquences négatives sont nombreuses et parfois difficilement rattrapables.

En vous appuyant uniquement sur les faits, vous pouvez éviter la majeure partie du temps des réactions agressives. Comme le dit un proverbe populaire "il vaut mieux tourner 7 fois la langue avant de parler" ;)

Avantages


La personne agressive obtient ce qu’elle veut.

L'agressivité permet de prendre une décision rapidement.

Elle ne perd pas de temps dans de longues discussions, elle ne négocie rien.

Elle renforce sa confiance en n'ayant pas de doute sur ses actions car elle n'a pas ou peu de contradicteurs.

Elle donne l'impression de maîtriser toutes les situations et surtout ses propres collaborateurs.

Inconvénients


En obtenant ce qu’elle veut, elle blesse les autres qui ne veulent alors plus rien savoir d’elle.

L'agressif n'obtient aucun support de la part de ses collaborateurs lorsqu'il est mis en difficulté. Ceci détériore l'esprit d'équipe au cas où il existerait.

Les personnes en contact avec ce type de personnage donne rarement à celui-ci une deuxième chance. Même dans ce cas, elle ont un a priori négatif.

La démotivation œuvre rapidement dans les rangs de collaborateurs, ainsi que dans les personnes en contact direct avec l’agressif. Les pertes en termes de coûts grimpent très vite; des erreurs dues aux manques d'informations par peur des réponses aux questions éventuelles, ou encore, la simple grève du zèle, où les salariés exécutent sans réfléchir les ordres donnés...

Comportement manipulateur


Le manipulateur par défaut considère que le monde lui appartient. Il peut en disposer à sa guise.

Souvent l'apanage de personnes très intelligentes, il devient une seconde nature. Elles s'adaptent aux nouvelles situations avec une facilité déconcertante.

Maître es communication, le manipulateur, connaît les techniques de communication sur les bouts des doigts et il sait les utiliser à bon escient.

La caractéristique et l'objectif du manipulateur consiste à obtenir ce qu'il veut, quoi qu'il en coûte (aux autres), pour lui, la fin justifie les moyens.

Notre comportement Manipulateur


Nous adoptons ce comportement dans des situations où la négociation ne nous donne pas forcément l'avantage.

Cela devient une sorte de raccourcis nous procurant "la victoire", c'est à dire l'avantage au détriment de notre partenaire.

Nous utilisons un argument "béton" dont les effets avec le temps peuvent devenir très désagréables, et ceci, sans jamais effleurer le sujet, en oubliant la mission de conseil.

Avantages


L'obtention de ses objectifs, lui donne une assurance indéniable.

Ils profitent de la bienveillance naturelle des personnes qui l'entourent et arrivent rapidement à leurs objectifs.

Ils ne partagent que dans les cas d'une perspective bénéficiaire et conservent jalousement leurs avantages. Leur image s'apparente au "Gagneur".

Ils projettent une impression indestructible, "retombant sur ses pattes" comme le font les chats.

Inconvénients


Le mensonge lot quotidien du manipulateur et lui impose une discipline rigide de mémorisation.

Lorsqu'il les cumule, il lui arrive de ne plus savoir où il en est. Et là, il se contredit et ouvre la porte à la découverte de sa stratégie d'escroquerie.

Cette situation devient pour lui inextricable. Plus de deuxième chance, car la personne flouée à tendance à se mettre en colère et on retombe dans les inconvénients du comportement agressif.

L'assertif


Ce type de comportement se distingue par la prise de conscience de ce que représente l'assertivité.

Être assertif correspond à un comportement "naturel" des personnes.

L'Homme a un naturel bienveillant, il recherche l'assentiment des autres, pour réaliser ses objectifs.

Pour ce faire, il négocie sans cesse. Il demande de l'aide pour toutes sortes d'activités ou pour son plaisir personnel, comme par exemple; demander l'heure, dire bonjour ou savoir l'endroit où on va manger ...

D'autres situations requiert des compétences plus pointues de négociation comme par exemple; le dialogue avec son n+1 ou n-1.

Lorsque nous ne connaissons pas les principes de négociation, nous prenons alors des positions dont le système argumentaires est absent et ceci génère des conflits, donc des pertes pour l'entreprise.

Sans aller jusqu'au conflit, les malentendus causent également des dommages dans les sociétés.

L'assertif recherche les relations "gagnant-gagnant" et la capacité à s'affirmer avec comme point de mire "savoir dire dire NON".

La relation "gagnant-gagnant" se comprend facilement, chacun dans la négociation doit y gagner quelque chose.
Jusque là tout va bien, pas de difficulté particulière pour expliquer.

Où cela devient plus complexe, c'est quand nous abordons l'écoute empathique ou écoute active. Cette démarche vis-à-vis de son partenaire, demande de votre part la faculté d'écouter sans porter aucun jugement.

A quoi cela sert-il ?


Tout simplement, vous prenez connaissance des demandes et des conditions dans lesquelles votre partenaire souhaite obtenir ce qu'il demande ou ce qu'il vous accorde.

L'importance de cette étape est fondamental pour obtenir notre objectif.

Nous allons alors nous servir de ce que mous a dit notre partenaire pour lui proposer un "deal" gagnant-gagnant.

Nous reformulerons ses souhaits dans un contexte où nos propres contraintes apparaissent et du coup nous lui faisons comprendre que nous faisons un pas dans sa direction et nous lui demandons de faire la même chose.

Conclusion de cette étape:


La maîtrise de techniques de communication devient indispensable pour mener à bien une négociation.

Cette condition accordée à la motivation du partenaire de négociation donne généralement une conclusion heureuse à l'obtention du gagnant-gagnant.

Quelles compétences de communication ?


Bien assimiler les techniques de base reste suffisant pour obtenir de bons résultats.

Les techniques de base sont:
L'écoute active
Le questionnement
La reformulation
L'argumentation.

Ce paragraphe implique une nouvelle conclusion.
Pour être assertif, il faut apprendre.

Bien que les personnes soient naturellement assertives. Il suffit de conditions et/ou de circonstances particulières pour que nous nous réfugions dans une des posture de facilité: Agressif, Passif ou Manipulateur.

Donc, l'assertivité se travaille.

De même que la communication, la gestion de conflit doit être étudiée afin de l'éviter ou du moins ses conséquences.

Avantages


S'affirmer en tant que personne ou cadre, tout en recherchant une issue positive à toutes les situations de négociations.

L'apprentissage permet de progresser tout au long de sa vie et donc atteindre la sérénité dans l'affrontement de situations compliquées et ainsi éviter les effets négatifs du stress.

L'aspect ou sentiment de justice dégagé par l'application de cette démarche dans le management des équipes permet d'obtenir une participation efficace des personnes.

Inconvénients


La phase d'apprentissage demande un double effort. L'un sur la capacité à se remettre en question et l'autre de se motiver pour apprendre et appliquer les techniques de communication.

L'application ne donne pas toujours de résultats immédiats car la manière de les appliquer joue un rôle aussi important que la technique elle-même.

La découverte du rôle du partenaire devient primordial. En effet, savoir avec qui on négocie permet de savoir l'investissement personnel à apporter dans le dialogue.

Exemple; avec un agressif: ne perdez pas votre temps, reformulez calmement ce que vous souhaitez et voyez la réaction.

Si pas de retour au calme, indiquez que vous ne pouvez réaliser d'efforts si votre interlocuteur refuse d'en faire.

Facile à dire mais difficile à faire me direz-vous ?
Tout est dans la manière de présenter les choses !

Conclusions


La question que l'on se pose; le jeu en vaut-il la chandelle ?

Autrement dit, y-a-t il un retour sur l'investissement personnel dans la communication et la gestion de conflit ?

Il vous suffit de prendre le bilan des avantages et des inconvénients décrits ci-dessus et de voir si les bénéfices vous conviennent.

Tout ce que l'on peut dire, c'est que la méthode lancée aux USA dans les années soixante-dix à donner des résultats positifs dans la majorité des cas.

A vous de voir ....

Stratégie des comportements


Emploi du comportement assertif


Le comportement assertif intègre la notion de Gagnant-Gagnant. Elle se retrouve dans l'aspect de la négociation lié à la communication.
C'est à dire, que dans ce cas l'entretien se considère comme un échange d'objectifs; l'un des partenaires demande et l'autre décide (d'accepter ou non).

Dans la perspective d'un résultat Gagnant-Gagnant, il faudrait préparer la négociation de façon précise et construite, bref ne pas entamer une conversation dont on ne connaît pas les tenants et les aboutissants.

Or dans la vie courante il n'est pas toujours possible de préparer quoi que se soit

Alors comment faire ?


Il faut simplement ne pas tout calculer et se laisser porter.

Mais ceci semble contradictoire par la contrainte d'obtention du comportement assertif.

En effet, nous devons travailler sur nous-même.

L'objectif premier consiste à obtenir ce que l'on désire. Pour cela, il devient primordial de bien définir sa vision de son projet. La précision donnera la justesse des enjeux, vous saurez ce que vous êtes capable de perdre.

N'oubliez pas: Gagnant-Gagnant signifie que chacun des partenaires doit laisser quelque chose de son objectif.

Perdre une partie de sa vision paraît souvent comme la part la plus importante de que l'on désire obtenir.

Donc en étant préparé, vous choisissez la part de ce que vous êtes en mesure d'abandonner.

Importance du rôle du partenaire.


Comme je l'ai déjà indiqué dans l'article: "Bien communiquer: Identifier le comportement de votre interlocuteur"
la connaissance du fonctionnement de la personne avec laquelle vous allez négocier est essentielle.

Le rôle de votre partenaire influe sur la stratégie que vous mettez en œuvre et sur vous (en tant que personne).

Il est important de ne pas perdre son temps avec des personnes qui ne veulent pas laisser "quelque chose" dans la négociation.

Vous devez impérativement déterminer;
1-Son comportement dominant
2-Sa stratégie pour accepter ou non votre demande

Remarque: Les rôles peuvent évidemment s'inverser, au lieu d'être le demandeur, c'est vous qui devez accepter ou non la requête. Dans ce cas, la condition reste inchangée: Vous devez procéder dans le même ordre: point 1 et 2.

Utilisez le questionnement


Lorsque vous vous trouvez dans une situation où vous n'avez eu le temps de préparer, vous utiliserez l'outil de communication du questionnement.

Pour déterminer le comportement, employez la technique de l'entonnoir.

Débutez avec des questions ouvertes, du type "que pensez-vous de...", continuez avec des questions relais pour développer le sujet, en ajoutant par exemple "ah bon..." ou "C'est à dire ...".

Cette façon de procéder s'utilise de façon complètement naturelle, nous l'employons très souvent sans nous en rendre compte !

Maintenant, pour identifier le comportement dominant, il faut débusquer le loup du bois: le comportement MANIPULATEUR.

Identifier le comportement de son partenaire de communication
Comme nous l'avons vu dans l'article précédent, le premier objectif d'une communication est de savoir à qui l'on a affaire.

La technique du questionnement permet de mieux connaître son vis-à-vis et ainsi déterminer des comportements comme le passif, l'agressif ou l'assertif.

Le problème se pose lorsque l'on a affaire à un manipulateur. En effet, celui-ci a comme caractéristique de jouer un rôle, c'est à dire qu'il est capable d'endosser l'un des 3 comportements cité ci-dessus.

il devient alors difficile de savoir si nous nous trouvons vraiment en face de celui que l'on croit !

La question de vérification


Elle donne une indication, elle ne constitue pas un moyen infaillible de démasquer le manipulateur à l’œuvre.
Le principe consiste à poser une question dont on connaît la réponse.

Attention: Le supposé manipulateur ne doit pas se douter que vous connaissez la réponse. Pour cela, plus vous aurez posé un grand nombre de questions sur un sujet, en tant que béotien, il pensera alors que vous n'y connaissez rien.

Le manipulateur, dans l'exercice de son jeu essaiera lui de détourner le sens de la réponse pour l'amener dans celui qui correspond le mieux à son objectif. N'oubliez pas que le manipulateur n'a que faire de vos intérêts !

Devenez-vous, vous aussi manipulateur ?


Cette méthode peut donner comme impression que l'on devient nous aussi manipulateur.

Retenez que le seul objectif de la question de vérification est de découvrir le véritable rôle de votre interlocuteur et non pas de le contraindre à accepter une position qui est désavantageuse pour lui ( sans qu'il le sache d'ailleurs).

L'aspect Gagnant-Gagnant demeure donc et n'entache pas la relation dans le long terme.

Faut-il toujours négocier dans une relation ?


On serait tenté de dire OUI, car effectivement on peut considérer qu'échanger avec les autres, c'est négocier.

Demander l'heure à quelqu'un dans la rue, dire Bonjour c'est attendre une réponse dans le sens que l'on désire.

Cependant, nous avons vu que négocier demande du temps, notamment celui de la préparation ou du questionnement.

Si vous n'avez aucune demande à formuler, de façon précise, c'est à dire qu'elle ne correspond pas à un objectif important pour vous, alors lâcher prise.

Même si vous prenez le risque de tomber dans le piège d'un manipulateur, de toute façon, vous êtes dans une situation où il n'y a pas d'enjeu important pour vous.

Négocier avec un agressif


Ce type d'individu est très souvent extrêmement déplaisant dans son comportement. Cependant, vous ne laissez pas impressionner, rester vous même, ne tenez pas compte de son comportement envahissant.

Cela aura tendance à l'énerver, mais bon, comme il est déjà difficile à vivre, c'est de bonne guère.

Passer les préliminaires de combat de coqs ;-), entamez un essai de dialogue constructif. Le but de cette démarche sert à lui montrer votre bonne volonté ou votre volonté d'aboutir à un objectif clair.

Cet essai, souvent non concluant, vous devrez vous résigner à abandonner cette stratégie, au risque de perdre votre temps avec un dialogue de sourd.

Il ne vous reste que la méthode forte si possédez une certaine autorité sur cette personne.
Sinon, faites votre proposition et attendez sa réaction, elle pourrait être positive (on peut rêver !).

Le mieux pour consiste à être indifférent à la réponse négative et de passer votre chemin.

Négocier avec un passif


En prenant comme base la caricature d'une personne complètement amorphe, sans aucune initiative, on devine de suite que le dialogue sera compliqué.

Les réponses, de cette personne risque de se limiter à; Bof, faut voir, peut être ou encore cela doit être possible...

Ou alors, vous aurez un acquiescement sans cesse e tout ce que vous lui direz, cela devient souvent énervant :-(

Bref, on n'arrive pas vraiment à négocier, de plus, on ne peut pas compter sur lui car il changera d'avis si une autre personne lui donne des instructions inverses aux vôtres.

Dans ce cas, on ne peut qu'être directif, de manière à obtenir un certaine sécurité sur la réalisation de notre demande.
Prévoyez également de le relancer car bien que n'étant pas fainéant, on a affaire à une girouette.



Holacratie ou l'entreprise libérée

GINALEX : Holacratie

Holacratie

Créée le samedi 08 février 2020
C'est quoi ce truc ?

Le terme holacratie est dérivé de celui d'holarchie inventé en 1967 par Arthur Koestler dans son livre The Ghost in the Machine.

Une holarchie est composée de holons (grec: ὅλον, forme neutre de ὅλος, le "tout") qui sont des entités autonomes et indépendantes mais qui sont reliées à une entité supérieure dont elles font partie.

Une holarchie est donc une hiérarchie d'éléments auto-régulés fonctionnant à la fois comme entités autonomes et comme parties d'un tout dont elles sont dépendantes3.

Cette vision organique des organisations humaines est fréquemment comparée aux cellules d'un organisme qui sont à la fois autonomes et dépendantes de cet organisme qu'elles contribuent à édifier.

Extrait de Wikipédia

La référence à l'analyse systémique

La théorie fractale introduit le phénomène d'émergence. Il se décrit de la façon suivante; des parties homogènes, stables (évoluant peu ou pas du tout) se combinent pour former un tout (un ensemble) lui même homogène et stable (cohérent).

Si les parties viennent à se modifier simultanément le tout change dans le même sens.

Remarquons que le tout ne possède pas forcément les caractéristiques de ses composants.

De même les fonctions, deviennent souvent plus complexes, le nouveau systèmes a des capacités nouvelles répondant aux changements externes.

Application de la théorie

Dans les organisations modernes, les dirigeants cherchent à trouver la clé permettant à leurs organisations de s'adapter aux vagues de changements du monde économique et social.

Les mentalités changent avec les outils (ou l'inverse), du coup les enteprises doivent élaborer des plans d'actions dirigistes afin d'obtenir des résultats concrets.

cette méthode employée jusqu'à présent a comme inconvénient principal d'être extrêmement lente.

Or, notre environnement change très vite, parfois quelques mois, comme un crash économique par exemple.

L'entreprise, plus sa taille est importante et plus l'effet d'inertie joue dans le temps d'application des réformes.

L'holacratie, permet de résoudre se problème.

Le prinicipe consiste à reporter les objectifs sur l'ensemble des éléments de base du tout.

C'est à dire tout les salariés (ensemble et en même temps) !

Attention, ceci n'est possible que si les composants de base ont les mêmes caractéristiques (voir la théorie, ci-dessus).

Les changements de la gestion d'organisation


La suppression des chefs

Actuellement, le terme d'holacratie s'assimile à la suppression des "petits chefs".

Nous pourrions être amenés à croire qu'il suffit de enlever cette partie de la hiérarchie pour obtenir le phénomène d'émergence.

Le corollaire de cette interprétation réduit les changements internes de l'organisation à sa plus simple expression.

La réalité impose d'autres d'analyses et d'autres contraintes.

Le changement des mentalités

Incorporer cette nouvelle façon de manager dans l'entreprise ne va pas sans des modifications profondes dans l'approche des situations de gestion.

Les habitudes prises pendant des années de systèmes dérivés du Taylorisme donnent un certain confort pour les subordonnés.

Lorsqu'ils exécutent les ordres, ils n'ont pas à prendre de décisions, et pa conséquent, ils se dégagent de toutes responsabilités.

De même, l'autonomie demandée dans l'Holacratie suppose de réfléchir à propos de son environnement proche, et parfois, un peu au-delà...

Cette démarche ne constitue pas un réflexe pour certains, ils leur manque les outils, les méthodes pour analyser, réfléchir, construire et appliquer des solutions.

La possibilité d'échec, dans cette nouvelle manière de travailler, projette une image de sanctions ou de reproches.

La transformation nécesite deux facteurs; le temps et des moyens.

Ils permettront, dans un premier temps, de donner confiance aux acteurs dans la nouvelle approche et dans un deuxième temps de motiver dans un usage quotidien.

Le recrutement

La capacité des candidats à travailler de façon autonome et en groupe, de penser son travail, de réfléchir, analyser les problèmes devient un axe central de réussite de ce type de management.

Evidement détecter cette qualité comportemental pour un RH n'est une chose facile, d'autant que le temps moyen pour sélectionner reste toujours très court.

Remarquons, également, que l'équipe agit dans ce processus et même y prendre part. Dans ce cas, ce n'est plus deux personnes qu'il faut décider (le manager et le RH) mais un ensemble de personnes prêtes à accueillr un nouvel arrivant.

Conclusions

Cette "nouvelle" façon de manager (voir DPPO) transforme les concepts du Taylorisme.

Les managers en place doivent se préparer à agir et penser comme des animateurs, support de la nouvelle organisation.

Ils participent à la réalisation d'objectifs et partagent également la responsabilité de la réussite.

Leur engagement se situe dans leur capacité à apporter leur expertise.

Un impératif s'impose à eux; créer de la valeur, les problèmes de gestion courantes étant pris en charge par l'équipe.

L'avenir nous dira si ce nouveau modèle résussira, il se met en place très doucement, sous d'expérimentations dans les grandes entreprise; Wait and see !


Le changement en industrie

Industrie Changement

L'industrie et le changement

Créée le mercredi 11 mars 2020

Le changement concept à prendre de façon occasionnelle ou permanente ?


Le monde dans lequel nous vivons change continuellement, pourquoi en serait-il autrement dans l'industrie ?

Pourtant beaucoup d'usines aujourd'hui ont du mal à modifier leur structure, leurs méthodes de travail voire leurs habitudes de gestion administratives. La digitalisation des infrastructures représente un bon exemple, dans notre pays, elle a du mal à s’imposer (voir l’article ici).

Pour réformer (mot à la mode) il faut commencer par bien comprendre ce qui existe. Reprendre les bases, les comparer avec leurs applications in situ. L’observation montre alors une intrication des principes, des méthodes et des activités.

Les démêler constitue un enjeu primordial pour une entreprise. D’ailleurs, elle s’en préoccupe par l’intermédiaire des audits, souvent confiés aux prestataires extérieurs. Le problème de cette démarche se cristallise dans l’acquisition des connaissances sous forme d’expériences, qui ne reste pas dans l’entreprise, elle s’en va avec les consultants.

Cette perte d’informations, n’inquiète pas, puisque la détention du rapport d’audit rassure. Cependant il existe une énorme différence entre ; la capitalisation d’expériences par son propre personnel et un écrit.

Ce dernier se retrouve généralement dans les archives. Tandis que l’expérience reste en mémoire. Elle devient l’ingrédient indispensable pour l’émergence de nouvelles idées. Il faut abandonner le concept de création ex nihilo.
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La résolution de problème et changement même combat !

La remise en question au travers de l’analyse des activités, met en perspective, un foule de problème, petits et grands. Les résoudre, passe par la prise de conscience de leur existence. Il ne suffit pas de les répertorier, ils doivent être pris en charge par des personnes. Elles s’engagent alors à les résoudre. Le simple fait d’associer un problème à une personne provoque la prise de conscience (testez et vérifiez par vous-même).

Cette association provoque, à coup sûr, un changement. La répétition d’activités programmées se voit interrompue par le problème à résoudre, et de fait, devient le changement. Si vous avez des enfants, vous voyez fréquemment la réaction de votre progéniture lorsqu’elle doit ranger ses jouets ou sa chambre ;-) . La rupture d’habitudes engendre ce type de réaction (voir la courbe de Kübler-Ross).

Pour éviter les réactions négatives, il suffit de d’inverser le processus habitudes→Rupture→ Réaction(-) par Problème→Habitudes→Réaction (-) .
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Changer prend du temps


La difficulté principal de la gestion du changement se focalise dans la durée nécessaire pour modifier le comportement des collaborateurs face aux problèmes.

L’entraînement devient un passage obligé pour atteindre cet objectif. Notons également, qu’il ne suffit pas d’une simple période planifiée ponctuellement. Pour obtenir des effets à long terme, il faut entretenir, encourager, soutenir et former dans la durée.

La diminution de la durée d’apprentissage peut se réaliser par le recrutement. En privilégiant l’esprit ouvert, la curiosité et la soif d’apprendre comme caractéristiques principales des nouveaux arrivants, cela facilite la prise de conscience de la résolution de problème.
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Pourquoi se soumettre à la résolution de tous problèmes ?


L’augmentation de valeur se trouve dans les problèmes. Pourquoi ?

Un problème attire souvent d’autres problèmes mineurs. L’enchaînement de ces obstacles entraîne un charge supplémentaire de travail et peut découragé. Par exemple : la rupture d’un canalisation contenant du fioul, peut, produire :

  • la détérioration de produits stockés
  • rendre le sol glissant
  • la dégradation des équipements (éclairage ou autres)
  • la gestion administrative des risques
  • l’activation d’assurance
  • l’organisation de la réparation
  • le réapprovisionnement en fioul
  • et d’autres situations à régler, cette liste n’est exhaustive.

Certes tous les problèmes ne représentent pas des accidents, le bourrage récurrent d’une imprimante ne constitue pas un souci urgent. Cependant, ne traiter cet incident conduit à l’itération des inconvénients sous forme de gâchis économiques (temps perdus, matière).

La multiplication de ces coûts cachés génère des montants significatifs par rapport au chiffre d’affaires. Faites l’expérience de lister tous les petits problèmes au cours d’une semaine ou d’un mois. Estimez le coût (prenez les temps perdus et le taux horaire) et multipliez par la fréquence, vous verrez une somme révélatrice.

Point important, ces problèmes subsistent depuis des années, voire des dizaines d’années. Par conséquent si vous effectuez le calcul sur la durée, vous vous rendez compte des pertes passés. Vous pouvez également estimer les pertes futures…
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L’amélioration continue : solution universelle ?


Résoudre des situations anormales augmente la valeur produite.

Pour avoir un résultat économique positif dans la durée, la prévention devient un facteur de pérennité incontournable.

Deux solutions s’offrent aujourd’hui aux entreprises ;

  1. Impliquer les personnels dans la démarche d’amélioration continue (identifier et solutionner les problèmes)

  1. Automatiser, incorporer des capteurs (par exemple des MEMS) et synthétiser, traiter les données (Big data) par des data-scientist. Ou mieux, effectuer ces opérations par de l’intelligence artificielle (I.A.). Nous voilà donc dans le futur, dans l’industrie 4.0

Pour appliquer cette seconde solution, des investissements en temps et en argent s’imposent, accompagnés de risques importants ; comme par exemple, le piratage sous toutes ses formes.

La première solution quant à elle, éprouvée depuis de nombreuses années (TPS, Lean) et par un grand nombre d’entreprises, elle se construit progressivement avec des investissements modérés (méthode des petits pas).
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Conclusion


Pour augmenter la valeur, objectif de toute l’entreprise (Hoshin), l’ensemble des personnels se doivent de résoudre des problèmes.

Pour cela, la connaissance des principes de base, des méthodes et outils existants, ainsi que les usages au sein de tous les processus, requiert une analyse comparative (benchmarking) afin d’en mesurer l’efficience.

Cette recherche permet d’impliquer les personnes et de comprendre en profondeur les raisons des activités menées quotidiennement dans l’organisation. Cette prise de conscience, constitue un préalable au passage à l’action demandé lors de l’application de plans d’actions dans le but d’améliorer.

A partir de ce dernier point, tous les outils correspondant au gain de valeurs s’intégreront avec efficacité dans le fonctionnement de l’ensemble des processus de l’entreprise.

Les organisations arrivées à ce niveau de performance peuvent s’engager, avec un bon niveau de confiance, dans un projet de digitalisation de toutes ses infrastrucures.

Pour terminer, le WCM note ceci, en point N°1, de la réussite financière :La participation de tous les collaborateurs.


Motiver un groupe pour le 5S

5S Motivation

Comment amorcer la motivation des personnes avec le 5 S

Créée le samedi 18 septembre 2021

Nous allons intervenir sur deux catégories de personnels concernés par ce projet. La première concerne les managers, et la seconde, les opérateurs.

Il ne faut pas croire que le 5S n'implique que les opérateurs, personnels en prise direct avec le terrain. Cela intéresse toute la chaîne de commandement et on peut aller même jusqu'au directeur général et au président directeur général.

Pourquoi ?
Comme tout projet, le 5S demande des ressources financières, donc il faut absolument que les responsables soient convaincus de l'intérêt du 5 S.

En fait le cinq S ne correspond pas à une simple une méthodologie isolée pour arriver à la performance industrielle. Mais bien un outil de base de changement continu.

Par conséquent pour débuter, la nécessite d'un investissement s'impose et ensuite il faut entretenir l'outil pour que ces fonctionnalités restent actives. Un peu comme l'achat d'une voiture !

Cet investissement ne concerne pas seulement l'argent, mais aussi au temps à y consacrer pour assurer sa réussite.
Tous les projets et en particulier ceux qui abordent le phénomène de changement, le nombre d'obstacles, et donc, de problèmes peut se révéler important.

Cette démarche de résolution de problème pose des conditions de comportement face aux situations. Par exemple, nous chercherons plus un coupable à un problème.
Nous rechercherons les "pourquoi ?" (comme dans la méthode des 5Pq?), aussi bien pour les raisons des erreurs commises que des causes premières.

L'idée générale de la résolution de problèmes ne consiste pas à conceptualiser mais plutôt à agir sur le terrain et tester les solutions par les usagers.

Cet aspect de la démarche 5S indique la voie à suivre en termes de management.
La recherche constante de l'implication de l'ensemble des personnels concernés représente un gage majeur de réussite du 5S.

Débuter le processus par la recherche de l'implication

Pour que le groupe s'implique dans un projet, il faut qu'il y trouve son intérêt.
Pour cela, les managers s'efforceront de donner satisfaction groupe le plus motivé.

Comment identifier ce groupe ?

Choisir les personnes les plus motivées se fait relativement facilement si les managers posent des conditions crédibles de réussite.

Phase 0: Avant de commencer un tel projet, je vous conseille d'effectuer un Gemba Walk en utilisant les 3 G Voir Genshigembutsu

Phase 1: Les managers doivent s'assurer qu'ils disposeront bien des ressources nécessaires à l'aboutissement du projet. Il doit obtenir des garanties de la part de sa hiérarchie.

Si ces conditions de base ne sont pas réunies, alors il s'abstiendra de se lancer dans cette aventure. Notons que ce qui est décrit ici, reste valable pour n'importe quel projet !

Phase 2: Le manager présente la démarche 5S à tous les acteurs potentiels. Il aura le souci du détail en rapport avec le quotidien des personnes. Par exemple, il ne faudra nécessairement donner la valeur monétaire du budget consacré au 5S.
Cet aspect n'a pas un rapport direct avec leurs préoccupations de terrain. Il sera plus avisé de parler de moyens mis à disposition, par exemple: nouveaux outillages à main, matériel électroportatif ou encore d'achat d'E.P.I. plus en rapport avec leur souhait.

Phase 3: Analyser le compte rendu de la séance d'informations. Pendant, la réunion notez les questions posées et lors de l'analyse identifier les réponses négatives et positives. Ne vous souciez pas de l'objectivité des réponses, choisissez selon propres critères. Le but consiste à avoir une idée de la motivation du groupe. Si la majorité des réponses implique la négation: ne surtout pas développer le projet, vous allez dans le mur à coup sûr. Si vous avez une parité, retravaillez votre présentation en reformulant vos propositions en les orientant dans le sens des intérêts de votre personnel. Si vous obtenez des réponses positives, alors mettez en place votre projet, mais attention, tout le groupe ne vous suivra pas avec la même motivation.
Une partie du groupe correspond à ce qu'on appelle dans le marketing internet des "early adpter", c'est à dire, des personnes qui vont vous faire confiance. Vous comprenez, maintenant, l'importance de la crédibilité du manager face aux promesses.

Phase 4: Mettre en place, sur le terrain, le 5S. Restez présent lors des actions sur le terrain, répondez rapidement aux sollicitations des personnels engagés dans le processus, cela renforce votre crédibilité. Vous aurez toutes sortes de problèmes à résoudre, mais là, vous devrez vous appuyer sur les "early adopter" pour les résoudre, soumettez-leurs les problèmes, ils trouveront des solutions. Votre rôle change, vous devenez un support au projet en fournissant les moyens pour avancer !

Analysons le comportement de ce groupe en détail

La confiance de personnes de votre groupe crée un lien fort pour réussir le projet. Dès lors, vous devez tout faire pour ne pas le perdre, sinon cela deviendra presque impossible d'étendre le 5 S aux personnes moins motivée.
Cette confiance se gagne au jour le jour, en démontrant votre capacité à aider ces acteurs. Votre bonne foi et votre engagement vu au quotidien renforce la complicité entre vous et le groupe.
Afin de s'assurer, d'une motivation continue, il faudra apporter tous les moyens promis et ceux demandés par chacun des membres.

A quoi cela sert-il ?
N'oubliez pas que les personnes les plus motivées, celles engagées avec vous, se trouvent au milieu d'une majorité de personnes dubitatives regardant les autres agir. Cette scrutation, ciblera le moindre écart entre vos promesses et les actions de terrain. Si vous ne donnez pas d'arguments au groupe de fidèles, le groupe d'observateurs au mieux posera des questions et au pire commentera de manière négative.

Supposons que tout se passe bien, les observateurs, les dubitatifs, commence alors une sorte d'introspection, en se demandant et s'ils avaient raison de suivre les promesses faites car moi aussi je veux avoir les mêmes moyens (matériel, formation, condition de travail).
Petite remarque importante concernant la distribution des moyens, lors de leur distribution, seuls les engagés dans le processus 5S peuvent en bénéficier ! Ceci est très important: vous devez récompenser l'engagement !

L'erreur commise dans des entreprises avec un management top-down, réside dans le déploiement dans la totalité de l'organisation ou du moins à un grand nombre de personnes, sans mesurer la motivation. Il se crée souvent des malentendus, l'encadrement ne comprend pas pourquoi les salariés ne se motivent pas plus pour ce projet et les subordonnés trouvent normal d'enfin avoir du matériel pour travailler. Ils ne voient pas en quoi ils devraient faire un effort puisqu'ils n'ont rien demandé !

Le but de la crédibilité

La finalité des 5S reste l'autonomie des salariés, autrement dit, ne plus perdre du temps à surveiller les faits et gestes des acteurs de terrain. Cette autonomie sert à la diffusion des bonnes pratiques, axe central de l'amélioration continue et/ou du Lean management. Tous les outils de ces deux concepts se basent sur le 5S qui débute l'application des bonnes pratiques, par conséquent, la réussite ou l'échec de cette démarche conditionne celle de l'application des outils.

L'effet le plus notoire de la crédibilité concorde avec l'enthousiasme émis par les personnes collaborant au 5S, et de fait, se répercute sur l'ensemble des salariés en contact avec eux. Ces enthousiastes deviennent les meilleurs ambassadeurs du projet, cet effet viral convainc, sans même perdre votre temps à convaincre, encore et encore...

Le temps, allié le plus précieux de la viralité, la patience dans le déploiement du 5S ancre les bases de vos futurs plans d'actions d'amélioration et renforce la crédibilité.

Une durée de deux ans pour obtenir un 5S fonctionnant sans heurts et dans une continuité positive, convient pour la plupart des organisations. N'oublions pas qu'il s'agit d'un changement de paradigme pour les managers et les salariés.

Comment convaincre les irréductibles ?

Il y aura toujours des rebelles, ils peuvent aussi changer, mais cela prendra plus de temps encore.

Notez bien ceci, cette nouvelle façon de manager ne convient pas à tout le monde. Certains n'arriveront pas à s'adapter, il faudra alors envisager une séparation à l'amiable. Attention, il ne s'agit pas de virer les personnes séance tenante ! N'oubliez pas, la viralité peut opérer dans le sens contraire à vos objectifs. Par conséquent, démontrez votre bon sens et mettez tous les arguments de votre côté en favorisant un départ sur la volonté de la personne à se soustraire à l'effet majoritaire mis en place.

L'aide du R.H. augmente les chances d'une séparation réussie, sans accroc. Notamment par leurs connaissances des dispositifs en faveur d'une scission convenable pour toutes les parties.

Évidement, n'écartez pas les exclusions difficiles, elles peuvent exister et doivent correspondre à des cas particuliers d'obstructions caractérisées.

Conclusion

La motivation des personnes prenant en charge un projet correspond à l'élément de base pour réussir. Quelle que soit la méthode ou les outils utilisés, les acteurs du projet restent le levier principal de concrétisation du plan à réaliser. C'est pourquoi, il faut absolument s'attacher à convaincre le plus grand nombre.
Les échecs dans les projets comportent toujours une erreur humaine. Appliquer le Poka-Yoké (l'erreur est causée par un défaut ou manque, le défaut vient d'une erreur) devient alors un objectif fondamental de management.



Ne pas appliquer le 5S

5S Ne pas l'appliquer

Ne pas appliquer le 5S

Bien penser le 5S

Appliqué sans une politique qualité pensée, cet outil devient une charge économique pour l'entreprise.

Les salariés vivent l'application comme une contrainte supplémentaire et peut déboucher sur une démotivation.

Le chef d'entreprise, avec l'aide de la personne en charge de la qualité, se doit d'élaborer un audit préalable, très détaillé, sur toutes les facettes de l'intégration de cet outil.

Revenir au principe de base.

Toutes les entreprises n'ont pas forcément besoin d'une démarche 5S.

Si vous pensez à cert outil pour ranger, nettoyer et ordonner vos lieux de travail; faites-le sans tenir compte de la démarche 5S !

Il ne faut pas oublier la finalité: Autonomie et responsabilisation du salarié. Ceci en vue d'appliquer d'autres outils de l'amélioration continue.

Prenons l'exemple du kaïzen:

Pour le rendre efficace, les salariés adoptent une discipline de respect vis-à-vis de la gestion des suggestions, des solutions ou des problèmes posés.

Les managers eux-mêmes, se doivent de changer d'attitude face aux dépôts des requêtes et ne plus les considérés comme des obstacles, mais bien comme des opportunités de progrès.

Cette prise de conscience s'obtient par une habitude de travail.

C'est pour cette raison que le 5S correspond à la fondation d'application des autres outils (Application des bonnes pratiques = Phase ACT de la roue de Deming).

Ne pas oublier que le 5S est un concept et non pas un package alogorithmique.

Il appartient aux acteurs de se l'approprier et de l'intégrer suivant les besoins de l'environnement.

Ceci ne signifie pas l'abandon de la rigueur, mais plutôt la créer et d'impliquer les personnels dans cette démarche.

Le type de Management

Contrairement à ce que l'on peut penser au premier abord, les managers doivent, en premier, révolutionner leur manière d'opérer.

La politique qualité visant à appliquer le 5S, passe par l'assimilation des finalités. La stratégie consiste à mettre à plat le système de management et de le placer en conformité avec les objectifs d'amélioration continue.

Le 5S concerne tous les acteurs de l'organisation, tous les processus, c'est la raison pour laquelle nous parlons de stratégie.

Le découpage de l'application des 5S se réalise par l'intermédiaire d'un plan d'actions pour toute la structure.

Avant de commencer, vérifiez la motivation, identifiez les points de blocage, comme par exemple;

->L'avis des syndicats
->Les expériences similaires passées
->Les enquêtes de satisfaction au travail des salariés

Conclusions

Le 5S a des conséquences économiques. Une mauvaise intégration amène des coûts directs et collatéraux dépassant les estimation les plus pessimistes en cas d'échec.

Le 5S ne sert pas à ranger, ordonner, nettoyer, entretenir et appliquer de bonnes résolutions; pour cela vous pouvez l'appliquer quel que soit le management de l'entreprise.

La réussite du 5S vous prouve simplement; la capacité de votre organisation à pousuivre la démarche d'amélioration continue.