Entretien d'évaluation
Les questions
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Les questions de démarrageLe principe de la communication veut qu'au démarrage d'une conversation, l'interviewer pose des questions ouvertes.Le but, en début d'entretien, consiste à obtenir des informations sur le déroulement d'une période de travail et le ressenti du collaborateur. Les questions ouvertes, ne doivent pas être des questions bateaux ; Que pensez-vous de cette période passée ensemble ? Comment vivez-vous votre travail, votre mission, votre nouvelle affectation ? Qu'avez-vous à me dire sur votre travail ? Vous risquez fort d'obtenir des réponses bateaux, elles ne vous apprendront rien, sur les besoins de vos collaborateurs dans l’exécution de leurs tâches. Vous ne devez pas, tout attendre de la part de votre partenaire de travail car votre collaborateur, est aussi un partenaire ! Grâce à sa force de motivation, il peut rendre une tâche sous forme d'une simple suite d'actions à mener ou une mission investie d'un objectif partagé. Dès lors, dans les questions, montrer votre intérêt pour son rôle dans votre équipe, votre collaborateur doit se sentir valoriser par participation, c'est alors qu'il partagera avec vous ses émotions et ses besoins pour progresser. Voyons quels types de questions nous pouvons poser ? Dans la mission X que vous avez menée, quelles résultats en avez-vous tirés ? Quels sont les points positifs ? Quels sont les points négatifs ? Le principe de ce type de question réside dans la bonne connaissance DES ÉTAPES IMPORTANTES pour votre partenaire, dans SON PARCOURS. C'est à dire, avec ses références et pas les vôtres, n'oubliez pas, vous voulez obtenir des informations. Vous comprenez l'intérêt de préparer votre entretien, avec des faits marquants, intéressant au premier chef, votre collaborateur. Si vous pensez improviser pendant l'interview : oubliez ! Cette erreur commise fréquemment, entraîne vers des hors-sujets, ce phénomène de digression progressive n'apportera rien à votre objectif, pire il risque d’entamer la durée de l'entretien. Dans l'exemple ci-dessus, nous avons cité la mission X, il faut que celle-ci soit plutôt positive pour le salarié. En fait, dans votre préparation, mettez d'abord les réussites les plus éclatantes et progressez vers les moins concluantes. De cette manière, une fois "la machine lancée" sur des notes positives, le salarié pourra envisager des situations d'échecs et les analyser avec vous. Rappelez-vous, ce n'est un tribunal ! |
Les questions de relanceTraditionnellement, nous utilisons des questions miroirs, en reprenant un mot ou la fin d'une phrase, des questions relais, avec des termes comme "c'est à dire", des exclamations "ah bon".
La reformulation,bien maîtrisée
donne également d'excellents résultats.
L'exercice de ces techniques restent
tributaires de la sincérité de son utilisateur. Si à un moment
donné, votre vis-à-vis, sent un calcul derrière votre
stratégie, il se refermera comme un huître et vous aurez beau
multipliez l'usage de tout l'arsenal d'outils de communication ;
le "charme est rompu".
Les questions de relance requièrent
un intérêt pour votre partenaire, comme pour les questions de
démarrage. Intéressez-vous d'abord aux actions de votre
interlocuteur, faites de l'écoute active, et j'ajouterais,
productive. Au sens où, les relances vous informent de
renseignements qui vous étaient jusqu'alors inconnus.
Les entames de phrases comme
"qu'est-ce-que ?", "comment ?" vous
serviront de déclencheur d'intérêt.
Le "qu'est-ce-que ?"
permet de mettre en lumière un point précis du discours de votre
collaborateur, le "comment" vous informe sur la manière
et le degré d'attention porté.
Vous pouvez également user des
formules suivantes :
-En quoi... ?
-Dans quelles mesures... ?
-Dans quel cas... ?
-Par rapport à quoi... ?
-En quel sens... ?
La difficulté majeure des relances
réside dans la capacité d'écoute, souvent contrariée par la
contrainte de temps et l'ambition de vouloir terminer dans les
temps.
Sachez que le temps consacré à
l'entretien doit être mis à profit par son analyse. Si vous
coupez court, vous aurez des infos peu exploitables et dont le
retour sur investissement donnera aucun bénéfice, du pur gâchis.
Les questions de conclusions
Cette partie considérée comme la plus difficile,
peut-être...
En fait, si vous avez approfondi suffisamment avec
les relances, le sentiment commun des protagonistes se figera dans
une sorte d'auto-satisfaction et la conclusion viendra
d'elle-même.
Il reste alors à bien synthétiser le discours en
utilisant le QQOCQ ou Quoi, Qui, Où, Comment et Quand.
Formulez votre synthèse en commençant par :
"Vous avez parlé de (Quoi)...et vous avez(Qui et
Comment).....dans(Où).....pendant (Quand)....
Assurez-vous d'avoir un
maximum d'informations, et donc, la réponse aux QQOCQ. Même si
cette méthode n'est pas exhaustive, elle vous donnera une bonne
idée du contexte dans lequel évolue votre collaborateur.
Michel
Watrin
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