Elle semble être la meilleure méthode pour
tenter d'analyser des phénomènes rendus
imprévisibles au regard du nombre important de facteurs
liés à l'observation.
Un des pères de la théorie Edward
Lorenz, professeur de mathématiques au M.I.T, se
passionne pour la météorologie.
Il se mit en
quête d'un modèle applicable et se rendit vite
compte qu'il ne pouvait résoudre toutes les équations !
En 1961
il utilisa un des premiers ordinateurs pour effectuer une série
de calculs afin de vérifier ses idées de départ.
Presser
par le temps, il ne rentra que 3 décimales après
la virgule au lieu des 6 d'un modèle dont il voulait
obtenir la confirmation.
Il fit
cette simplification car le
dogme des scientifiques
était (est?) :« les
effets sont proportionnels aux causes
» donc des petites incertitudes au départ ne
peuvent engendrer que de petites incertitudes à
l'arrivée.
Lorsqu'il
revint pour constater les résultats, il s’aperçut
au premier coup d’œil qu'ils étaient
complètement différents de ce qu'il attendait car
il avait déjà fait plusieurs contrôles.
Il
remarqua un développement similaire au début de
la série de calculs et progressivement une dérive
jusqu'à l'obtention de deux conclusions différentes.
Il conclu
à l'impossibilité de déterminer
mathématiquement la météo avec certitude.
Pour
expliquer sa découverte au grand public il l'exprima de
la façon suivante : "le
simple battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut
déclencher une tornade au Texas"
|
Ce qu'il
voulait dire par là, c'était qu'une donnée
infime, imperceptible, pouvait, si elle était amplifiée
de proche en proche, aboutir à une situation
météorologique complètement différente
de celle qui avait été calculée sans tenir
compte de cette donnée infime.
Lorenz
venait de découvrir que chaque phénomène
physique avait son « horizon
de prédictibilité
».
Dans le
cas de la météo, les prévisions fiables ne
peuvent dépasser une semaine.
Le
physicien David Ruelle mentionne dans Le
hasard aujourd'hui37,
page 171, qu'après quinze jours, pour prévoir le
temps, il faudrait tenir compte de l'effet gravitationnel
qu'aurait un électron situé à 1010
années
lumière de la Terre !!
L'intérêt
de cette découverte pour l'analyse systèmique se
situe dans l' horizon
de prédictibilité et
nous incite à rester humble dans l'anticipation des
conséquences données par nos modèles.
Ainsi
dans le domaine de la sécurité, un plan de
prévention des risques ne peut garantir contre
l'avènement d'un accident.
Mais
si après le constat de celui-ci on cherche à
déterminer des culpabilités ou des
responsabilités, ce qui est légitime et efficace
pour améliorer, de manière obstinée, on se
replacera dans une perception dogmatique où l'accident
ne peut être dû à la conjonction d'une
grande quantité de facteurs.
La théorie
du chaos ne donne pas forcément le chaos → Crosby
le zéro défaut et la stabilité du système.
Michel
Watrin
Ingénieur
Formateur Cabinet
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