jeudi 2 mai 2013

La théorie du Chaos

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Auditer vos processus avec un outil performant.

Application des réseaux systémiques : La théorie du Chaos

Elle semble être la meilleure méthode pour tenter d'analyser des phénomènes rendus imprévisibles au regard du nombre important de facteurs liés à l'observation.

Un des pères de la théorie Edward Lorenz, professeur de mathématiques au M.I.T, se passionne pour la météorologie.

 Il se mit en quête d'un modèle applicable et se rendit vite compte qu'il ne pouvait résoudre toutes les équations !

En 1961 il utilisa un des premiers ordinateurs pour effectuer une série de calculs afin de vérifier ses idées de départ.

Presser par le temps, il ne rentra que 3 décimales après la virgule au lieu des 6 d'un modèle dont il voulait obtenir la confirmation.
 
Il fit cette simplification car le dogme des scientifiques était (est?) :« les effets sont proportionnels aux causes » donc des petites incertitudes au départ ne peuvent engendrer que de petites incertitudes à l'arrivée.

Lorsqu'il revint pour constater les résultats, il s’aperçut au premier coup d’œil qu'ils étaient complètement différents de ce qu'il attendait car il avait déjà fait plusieurs contrôles. 
 
Il remarqua un développement similaire au début de la série de calculs et progressivement une dérive jusqu'à l'obtention de deux conclusions différentes.

Il conclu à l'impossibilité de déterminer mathématiquement la météo avec certitude.

Pour expliquer sa découverte au grand public il l'exprima de la façon suivante : "le simple battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut déclencher une tornade au Texas"

Ce qu'il voulait dire par là, c'était qu'une donnée infime, imperceptible, pouvait, si elle était amplifiée de proche en proche, aboutir à une situation météorologique complètement différente de celle qui avait été calculée sans tenir compte de cette donnée infime.

Lorenz venait de découvrir que chaque phénomène physique avait son « horizon de prédictibilité ».

Dans le cas de la météo, les prévisions fiables ne peuvent dépasser une semaine. 
 
Le physicien David Ruelle mentionne dans Le hasard aujourd'hui37, page 171, qu'après quinze jours, pour prévoir le temps, il faudrait tenir compte de l'effet gravitationnel qu'aurait un électron situé à 1010 années lumière de la Terre !!

L'intérêt de cette découverte pour l'analyse systèmique se situe dans l' horizon de prédictibilité et nous incite à rester humble dans l'anticipation des conséquences données par nos modèles.

Ainsi dans le domaine de la sécurité, un plan de prévention des risques ne peut garantir contre l'avènement d'un accident.

Mais si après le constat de celui-ci on cherche à déterminer des culpabilités ou des responsabilités, ce qui est légitime et efficace pour améliorer, de manière obstinée, on se replacera dans une perception dogmatique où l'accident ne peut être dû à la conjonction d'une grande quantité de facteurs.
La théorie du chaos ne donne pas forcément le chaos → Crosby le zéro défaut et la stabilité du système.

Michel Watrin
Ingénieur Formateur Cabinet GINALEX
Site http://ginalex.free.fr/
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Mon Blog : Manager de terrain