dimanche 3 décembre 2023

Données Techniques : Bien démarrer

Données Techniques - Les bases.md

A quoi servent les données techniques

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Prendre des décisions

Pour les managers cela rend compte des activités sur le terrain. La visibilité de l’ensemble des flux ou circuits, par l’intermédiaire des différents indicateurs permet aux dirigeants de passer à l’action dans la transmission des consignes.
Les décisions ; il faut comprendre les actions nécessaires à la réalisation de la programmation de la production.

Maîtriser les flux

Dans ce cas de figure, nous nous situons plutôt dans la régulation des flux. C'est à dire, prévenir toute dérive et/ou corriger lorsqu"elles se présentent.

Par exemple, des retards de livraison de la part d’un fournisseur impacteront le stock et donc la production, à long ou moyen terme.
Tout dépendra de la stratégie de gestion de stock. En flux tendus, vous aurez peu de temps pour réagir et prendre les bonnes décisions.

Importance de la qualité

La qualité des documents se situe dans la capacité de rendre compte avec le plus possible d'exactitude sur les activités des différents flux.

Pour cela, il faut des indicateurs avec des valeurs conforment et pas approximatives. Par exemple, connaître la charge de travail en heures, ne se compare pas à une indication en journées d'absentéisme. Pq ? parce que les cycles des opérations peuvent se calculer en minutes, et donc se cumulent en heures, là tout va bien.

Vous me direz "il suffit de connaître la durée du travail par journée !", et vous avez raison.

Cependant, aujourd'hui nous sommes toujours avec des semaines de 35 heures, avec à priori 7 heures de travail / jour, dans ce cas tout est OK. Mais souvent, l'organisation du temps de travail ne se répartit pas de cette manière; vous aurez, par exemple : 4 jours à 8 h et le vendredi 3h. Vous avez compris qu'une journée d'absence le lundi, ne vaut pas une journée du vendredi, en termes de production.

Qui utilisent les données techniques ?

Comme nous l'avons vu dans le point précédent, les managers utilisent en priorités les données techniques au travers des documents techniques.
Le type d'informations pour prendre des décisions dépend pour beaucoup, du flux.
Par conséquent nous retrouverons des informations concernant les différents circuits en relation avec la production:

  • L'approvisionnement, avec la logistique
  • La production avec les temps de cycle opératoire
  • Le contrôle informant du niveau acceptabilité des lots de fabrication
  • La manutention pour connaître les aléas d'interconnexions entre les différents postes de travail
  • Les expéditions pour informer le client de la date d'arrivée et lui donner l'occasion de tracer le parcours de sa commande

Comment cela fonctionne-t-il ?

L'informatique

Aujourd'hui, les entreprises ne peuvent plus se passer de l'informatique pour gérer toutes ces données.
Par conséquent, il devient impératif de maîtriser cet outil pour en tirer le maximum.
Sur ce point, nous nous heurtons à une difficulté supplémentaire ou devrais-je dire des difficultés supplémentaires.

Tout d'abord; les managers de production n'ont plus la maîtrise total de l'outil d'informations, comme par le passé.
En effet, avant il suffisait rédiger un document, manuscrit par exemple, et de le photocopier.

Au XXI eme siècle, un logiciel ERP (Enterprise Resource Planning) gère tous les circuits cités plus haut.
Cette masse de données (Big Data) complique fortement les liaisons entre les informaticiens, ou plus exactement avec les éditeurs de logiciels et leurs clients. En effet, dans l'industrie chaque cas est particulier, chaque secteur d'activités à sa propre culture, et chaque entreprise également, par conséquent uniformiser les termes d'usage courant dans la gestion de production reste très aléatoire.

Le vocabulaire utilisé par ces intermédiaires, ne correspond pas forcément, à celui en usage dans l'entreprise. Par exemple, une presse hydraulique horizontale permettant d'encastrer deux pièces métalliques avec serrage, peut s'appeler "le sous-marin"...

La communication

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Cette différence de vocabulaire dans chaque secteurs semble anodine.
Cependant, cela a une implication en terme de coût, en effet à chaque fois que vous demander à l'éditeur de logiciel de le modifier; il facture.

Du coup, pour des raisons de budget, apparaît à l'écran et sur la documentation technique interne, des vocables déstabilisant les utilisateurs.

Pour résoudre ce problème, il faut donc former le personnel (ce qui coûte de l'argent !). Mais cela va plus loin, car comme vous le savez, la mémorisation après une formation décroît rapidement. Selon le site ND2D le taux de rétention se situe entre 25% et 60%, et en présentiel entre 8% et 10%. Dès lors on se retrouve avec des salariés expérimentés redevenus des béotiens.

Autrement dit, un temps d'adaptation devient nécessaire pour avoir un système d'informations efficace. Ici l'outil informatique n'est pas en cause, mais plutôt la manière de le gérer.

Il y aurait beaucoup à dire sur l'implantation de logiciels informatiques pour la gestion, nous y reviendrons dans un autre article.

Cet outil devenu nécessaire par sa vitesse de calcul et sa facilité d'édition (un peu trop d'ailleurs), mais pas indispensable pour gérer une production. Tout dépend de la diversité du catalogue produits, dans le cas de mono-produit, on peut carrément s'en passer !

Il suffit pour cela de mettre en place un Kanban, du fournisseur au client, comme le préconise le Lean.

Quelle est la typologie des données techniques

Rappel des flux; dans l'entreprise il existe deux grands types de flux

  1. Le flux physique (déplacement des éléments en cours de fabrication)
  2. Le flux documentaire (documentation permettant de suivre le flux physique)

Les données du flux physique

Principalement, elles retournent les quantités;

  • produites
  • rebutées
  • déclassées
  • retouchées
  • stockées (en expédition)
  • stockées (encours)

Ce premier indicateur fourni une information cruciale afin de se synchroniser avec la satisfaction client.
Les articles présentant divers défauts se traitent alors dans un stock ad-hoc.
Remarquez la conformité avec le point de départ; la prise de décision en liaison directe avec les quantités défectueuses.

De même, il y aura des décisions indirectes, au sens où ces défauts provoquent des changements dans les prévisions d'achats chez les fournisseurs, il faut alors réapprovisionner. Une autre stratégie possible; mettre en place un stock de sécurité: mais cela représente un coût supplémentaire pour l'entreprise et affecte le prix de revient du produit fini.

Les données du flux documentaire

On les appelle aussi données techniques car elles spécifient l'état des éléments à suivre et procurent des informations sur les actions à mener.
Le but de ces documents consiste à faciliter le travail des salariés.

Cela peut parfois surprendre, car la documentation s'associe souvent avec réglementation et provoque une image négative quant à son efficacité.

C'est le cas de la Qualité et de la Sécurité, souvent pris à partie comme empêcheur, car ils imposent trop de contraintes.

Exemple des couvreurs, ils doivent travailler avec un harnais et donc les ouvriers se sentent gênés dans leurs mouvements. De même avant de commencer un chantier, ils doivent monter des garde-corps afin d'éviter les chutes et cela ennuie le patron car ce temps augment le prix.

Bref, la documentation technique souvent mal vécue dans les activités du quotidien, par les salariés et même les patrons, pousse ces acteurs à soutenir des dérogations ou à carrément s'abstenir de se soumettre à la réglementation.

Cependant, sans elles ces mêmes activités ne pourraient se réaliser sans impairs. Leu rôle principal consiste à acter, capitaliser et mémoriser les données afin d'anticiper les erreurs, de faciliter le travail par des indications précises et d'améliorer les tâches en portant une réflexion sur la capitalisation des savoirs et savoir-faire.

L'art des managers se positionne sur la capacité à communiquer, transmettre et convaincre de l'utilité des consignes basées sur des faits recensés.

Quelques exemples de données techniques

Indicateurs de flux de production: TRG (Taux de Rendement Global), TRS (Taux de Rendement Synthétique), les tableaux de bord
Le codage, la traçabilité, index des documents
Information sur le processus administratif (bordereau d'expédition, bordereau de livraison fournisseur, budget)

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